Mercredi 29 août 3 29 /08 /Août 17:40
Le lendemain matin, le soleil éclairait une nouvelle fois le visage de Seiji qui dormait comme un enfant. Sono, quant à lui, était réveillé et le regardait dormir, adossé à la tête de lit, une cigarette à la main, il semblait soucieux. Il faisait le moins de bruit possible pour ne pas réveiller son nouvel amant, mais ce fut peine perdue car une méchante toux le prit d’assaut.
C’est ainsi que Seiji sortit de ses rêves, s’étira comme un chat et entama la première discussion de la journée.

- Tu tousses bien fort dis moi. T’es malade?
- Nan, je pense pas.

La toux de Sono s’arrêta quelques minutes et recommença de plus belle.

- Tu bosses ce soir?
- Ouais.
- Bon, oublie je te remplace.
- Tu plaisantes?
- Non, Sono. Je suis sérieux, tu vois dans quel état t’es? Moi je suis en week-end donc t’inquiète. Vaut mieux que tu rentres te reposer.
- Mais...

Sa toux devint violente au point que Sono se retrouva plié en deux sur le lit. Seiji commençait à s’inquiéter et ne voulait pas lâcher l’affaire. Il était hors de question de laisser Sono travailler toute la nuit dans cet état.

- Bon, c’est décidé je te remplace. Je m’occupe du petit déj’, en attendant tu restes au chaud dans le lit et après manger tu rentres direct chez toi.
- Heu…

Seiji ne le laissa pas le temps de répliquer, il sortit du lit, attrapa son boxer, l’enfila et partit s’occuper du petit déjeuner.
Pendant ce temps là, Sono était resté dans le lit comme lui avait demandé Seiji, et s’était quelque peu assoupi en l’attendant. Quelques moments de la veille lui revinrent en mémoire, des questions commençaient à l’envahir, habituellement il n’était pas un homme qui s’attache aux gens, Sono est le genre de personne qui vit pour les relations d’une nuit et c’est tout mais là c’était différent. Depuis qu’il avait rencontré Seiji quelques semaines auparavant, il ne pouvait se passer de lui, il fallait qu’il lui parle chaque jour pour passer une bonne soirée.
Après une disparition de quinze minutes, Seiji réapparut dans la chambre, un plateau en main, où était disposé un petit déjeuner pour deux personnes.
Il s’assit sur son lit les jambes croisées, après avoir y déposé le plateau. Ils prirent leur petit déjeuner en échangeant quelques mots futiles, aucun d’eux n’avait encore abordé la soirée de la veille. Une fois le plateau repas vide, Sono prit une attitude de petit garçon qui avait peur qu’on lui retire l’objet le plus cher à ses yeux et d’une voix douce et calme il posa cette question qui le tourmentait depuis son réveil.

- Sei, on…on va se revoir ?
- Tu veux me revoir ? Je croyais que tu ne cherchais rien de sérieux, explique-toi.
- Ouais je sais, c’est bizarre mais j’aimerais bien qu’on se revoie. Pas toi ?
- Si, mais à une condition.
- Laquelle ?

Sono commençait à retrouver le sourire lorsque l’homme assit à ses côtés lui avoua que lui aussi voulait le revoir, c’était la première fois qu’il ressentait une telle joie.
Seiji se rapprocha de lui de manière à ce qu’il soit pile en face de lui.

- Tu me laisses te remplacer ce soir et si tu vas mieux tu me rejoins ici une fois ton service fini. On ne se reverra qu’à cette condition.
- Bien, je n’ai pas le choix.
- Non. Bon allez maintenant debout, habille-toi et file te reposer.
- Bien!

Sono sauta du lit du lit, s’habilla et fila directement chez lui.
Le soir venu, Seiji se rendit donc au bar dans l’intention de remplir son rôle de barman occasionnel. À peine fut-il rentré dans le bar qu’il fut accaparé par Mat.

- Sono m’a dit que tu le remplaçais. Dépêche-toi, va vite derrière le comptoir les clients vont pas tarder à arriver.
- Ok.

Il s’installa donc au comptoir et dans l’espace de dix minutes une nuée de clients s’engouffra à travers le portique du bar et l’accaparèrent. Très vite, Seiji croula sous les commandes de divers cocktail et alcools. Parmi tous ces clients, un seul resta toute la soirée à regarder Seiji travailler avec acharnement, il s’en amusait même à le voir courir dans tout les sens. Il ne l’avait pas lâché de la soirée, son regard ne quittait pas le corps de Seiji et ce dernier le remarqua très tôt et en fut vite agacé. Pourtant c’était une très jolie femme, aux cheveux bruns et bouclés. Généralement, il était flatté d’être le centre des pensées de ces dames mais là ce n’était pas le cas.
Entre deux ou trois cocktails, il jetait un œil sur elle, cette femme ne lui paressait pas inconnue mais il ne put s’attarder plus longtemps et continua son service sans se déconcentrer.

Une fois terminé, Seiji jeta un torchon sur le comptoir, marque de son épuisement, prit appui sur celui-ci, baissa la tête et ferma les yeux.

- Purée, comment il peut faire ça tout les soirs? C’est pas possible je tiendrais pas, moi, ça va que c’est juste pour un soir. Et moi qui ai insisté pour le remplacer, ma gentillesse me perdra.
- Bonsoir Seiji, tu vas bien?
- Pardon?

Seiji releva la tête et regarda la personne qui lui parlait. C’était la même qui n’avait pas arrêté de le regarder tout le long de son service.

- On se connaît ?
- Seiji, tu vas finir par me vexer. Tu ne te souviens pas de moi ?
- Heu non désolé…
- Charlotte. Charlotte Parker.
- Charlotte? Hum...

Seiji partit à la recherche de ses souvenirs de cette jeune femme et là dans un flash, il la vit assise dans les herbes folles d’un terrain de campagne en France.
Il y avait vécu longtemps avant de revenir dans son pays d’origine, Charlotte et lui s’étaient rencontrés à l’école primaire et très vite le courant passa entre eux deux. Jamais ils ne s’étaient quitté jusqu’au départ de Seiji. Depuis ils ne s’étaient jamais revus, cela faisait maintenant plus de dix ans.

- Lolotte c’est toi?
- Ah bah voilà! Ça fait trop plaisir de te revoir.
- Mais ouais! Mais pourquoi t’es là? Attends viens on va s’asseoir à la table là-bas et tu vas tout me raconter.
- Ça marche

Ils allèrent donc s’assoir à une table, Mat vint les rejoindre, confia les clefs du bar à Seiji et partit.

- Après ton départ, j’ai fait n’importe quoi et mes parents ont eu du mal avec mon comportement. Je leur répétais chaque jour que je voulais te revoir que j’avais qu’une envie c’était du partir au Japon te retrouver. À force ils en ont eu marre et m’ont envoyé en pension ici, j’ai fait des recherches mais je t’ai jamais retrouvé et puis ce soir je traînais et j’ai voulu aller dans ce bar, je passe souvent devant mais je m’y suis jamais arrêté jusqu’à maintenant. Et à peine je suis rentrée que je t’ai reconnu.
- Et bah! Je pensais pas que ça se passerait comme ça pour toi… Je suis désolé.
- C’est pas grave.
- Et tu fais quoi maintenant?
- Je travail dans une crèche.
- Sympa.
- Oui ils sont trop choux, je les adore !

Soudain Seiji regarda sa montre et pensa à l’éventualité où Sono l’attendait devant chez lui à moitié guéri.

- Heu désolé va falloir que j’y aille on m’attend.
- Petite amie?
- Non juste un…un…un copain, celui que je remplaçais ce soir.

Seiji était quelque peu gêné.

- Ok. Heu Seiji tu me laisses ton adresse? Maintenant qu’on s’est retrouvés ça serait con qu’on se perde de vue une nouvelle fois, non?
- Tu as raison, tiens.

Seiji prit une serviette en papier, y inscrit son adresse et lui donna.

- Hé mais on est voisins!
- Tu déconnes?
- Non, pas du tout!!
- Bah vient on rentre ensemble alors.
- Ça marche.

Seiji et Charlotte quittèrent ensemble le bar et firent le chemin de retour ensemble, à pied, tout en continuant de discuter.
Une fois arrivés devant la porte de la maison de Seiji, celui-ci remarqua que Sono ne l’attendait pas et il fut très déçu, il avait espéré le revoir cette nuit mais cela ne se ferait sûrement pas. Il afficha un air triste et Charlotte le remarqua.

- Il n’est pas là. Je peux te tenir compagnie en l’attendant si tu veux.
- Hum? Heu non, c’est bon je vais filer me coucher je suis mort.
- Ok.
- On se revoit bientôt.
- J’y compte bien! Repose-toi bien mon Ji-ji d’amour.
- Merci, toi aussi.

Charlotte posa sa main droite sur l’épaule de Seiji, s’approcha de lui et l’embrassa sur la joue, puit s’éloigna. Il se retrouva donc seul avec sa solitude et sa peine devant sa porte d’entrée. Certes il était heureux d’avoir retrouvé son amie d’enfance mais l’absence de Sono lui sapa le moral. Il rentra donc chez lui traînant les pieds, ne prit même pas la peine d’allumer la lumière, laissant ainsi la lune pour seul éclairage. Il posa ses clefs sur le bar de la cuisine et se tétanisa en découvrant une ombre en forme d’homme assis sur son canapé.

Par Natsuko - Publié dans : Love is not a sin [TERMINEE] (yaoi) - Communauté : Les Archanges de Sade
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